Les Peltier Autour du Monde

Vivre ses rêves plutôt que rêver sa vie


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28 janvier 2014 : bilan Nouvelle Calédonie

Voilà, encore une page qui se ferme et une nouvelle qui s’ouvre. Au revoir (adieu ?) la Nouvelle Calédonie et bonjour la Nouvelle Zélande.

De façon certaine, la Nouvelle Calédonie est le plus beau pays que nous ayons vu jusqu’à présent. Ses montagnes sont sublimes, ses couleurs exceptionnelles et cette île propose certaines des plus belles plages du monde, même si, bizarrement, nous y baigner ne nous attirait pas trop …

Au niveau du timing, il nous aura manqué une semaine pour que ce soit parfait. Avoir 4 semaines nous aurait permis de prendre notre temps et de passer deux nuits dans chaque endroit lors de notre tour de l’île. Nous aurions ainsi pu pouvoir profiter à chaque fois de tout ce qu’il y avait dans les environs. Avec un stop d’une seule nuit, nous avons « seulement » pu acquérir une bonne vision générale de l’île. Mais il faut se rappeler que la Nouvelle Calédonie n’avait pas été initialement prévue dans notre tour du monde et nous l’avons rajoutée au dernier moment en bougeant tant bien que mal notre planning.
Moralité pour les prochains voyages : mieux vaut faire bien que vouloir faire trop.

Visiter le pays en gîte coute cher mais nous a permis de faire de belles rencontres et, au travers de longues discussions, de mieux comprendre l’histoire de ce pays.

C’est un pays à très gros potentiel touristique car il y en a pour tous les goûts : paysages, plages, randonnées, farniente, sport, etc. Mais ce pays n’est pas suffisamment développé et il manque encore beaucoup d’infrastructures nécessaires pour ce développement touristique. Ainsi, en dehors de Nouméa, il est quasi-impossible de trouver un restaurant, les gites sont vieillissants et rarement remis au goût du jour.
Mais est-ce aussi nécessaire car la Calédonie est une destination lointaine et la plupart des « touristes » rencontrés sont des parents venus voir leurs enfants installés sur place. Nous avons très rarement croisés des touristes venus ici spontanément.

Pour ceux qui voudraient y venir, il peut être important / intéressant de passer un peu de temps à comprendre son histoire, à la fois fascinante et terrible car ce fut à l’origine exclusivement une terre de drames. A la fois pour le peuple kanak auquel on a « volé » la terre mais aussi pour les milliers de français qui venaient y passer des années de bagne pour un exil la plupart du temps définitif.

La vie est très chère, même plus chère que l’Australie.

Pour la météo, mieux vaut éviter le mois de janvier qui est réputé pour être le mois des cyclones. Nous n’aurons eu qu’une tempête tropicale mais le temps n’aura pas été top.

Nous sommes vraiment content d’être venu ici car nous avons appris énormément de choses et surtout nous en avons pris plein les yeux mais la Nouvelle restera aussi pour nous l’étape des rendez-vous manqués et nous n’avons pas pu en profiter comme nous le pensions d’autant plus que la météo n’a pas été clémente avec nous.
La Nouvelle Calédonie aura aussi été le pays qui nous aura donné le plus de fil à retordre : annulation d’avion, impossibilité de prendre certaines routes, tempête tropicale, etc. J’avoue également qu’avant de venir, et après avoir fait des lectures sur certains forums, je suis malheureusement venu avec une petite appréhension et, sans aucune raison valable, elle sera restée jusqu’au bout. A l’inverse, Isabelle s’est de suite sentie très bien et très à l’aise.

Comme il est de tradition désormais, notre top du pays :
– Isabelle et Marc : la beauté et la diversité des paysages
– Yann et Chloé : le petit oiseau (!!) et la baie des citrons
Deux dernières infos en passant :

– sur l’origine du nom : « Le 4 septembre 1774, l’enseigne de vaisseau James Colnett aperçoit à l’horizon une terre inconnue. Il se trouve à bord du bâtiment commandé par le navigateur et explorateur anglais James Cook. Cook baptise cette terre New Caledonia en l’honneur de l’Écosse. En effet, on dit que l’aspect des côtes lui aurait rappelé cette région de Grande-Bretagne, dont le père de Cook est originaire. (Caledonia est l’ancien nom latin de la province correspondant à l’Écosse britannique). Source wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle-Cal%C3%A9donie#Histoire

– il y a en Nouvelle Calédonie une très nombreuse population d’origine Lorraine, surtout dans l’est de l’île. C’est « à cause » de la guerre de 1870. Lorsque l’Allemagne victorieuse a annexé l’Alsace et la Lorraine, de nombreuses familles lorraines ont préféré s’exiler ici.

Et maintenant, destination Auckland !!!


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26 – 27 janvier 2014 : retour à Nouméa


Nouméa – Anse Vata

Album du jour à voir ici : https://plus.google.com/photos/102219318331179331070/albums/5973057927872263425?authkey=CMfAyu-6m5vNPA

Dimanche 26 janvier. Le beau temps n’aura pas duré très longtemps, il a de nouveau plu abondamment toute la nuit. Au moins, nous n’aurons – presque – aucun regret de quitter cette île paradisiaque. S’il doit en rester un, ce sera celui de ne pas avoir pu en profiter au maximum mais heureusement, la superbe journée d’hier nous aura permis de faire la plus belle des excursions.

Peu avant notre départ du gîte, le soleil semble vouloir pointer le bout du nez mais d’après les prévisions, il ne tiendra pas la journée …

De l’avion, la vue est splendide. Partout des îlots émergent de la mer et proposent des couleurs dignes des plus belles cartes postales. En arrivant à l’aéroport domestique de Nouméa, du nom de Magenta, nous cherchons désespérément un taxi mais non seulement nous sommes en Calédonie (!!) mais en plus c’est dimanche. Un appel à notre hôtel permettra de résoudre le problème rapidement et de rencontrer une « femme-taxi » vraiment étonnante. Personnellement, je suis soulagé d’être revenu sur la « grande terre ».

Nous arrivons à notre hôtel qui est en fait un appart’hotel. Et là nous découvrons que nous sommes dans un deux pièces très spacieux et réagissons comme des touristes en manque d’un peu de confort : « ouah, super, génial, on reste combien de temps ? » !! C’est vrai que c’est moins typique que notre bungalow mais tellement plus confortable et surtout sans un taux d’humidité de 99% !!
Nous en profitons pour vider les valises, tout laver et préparer notre départ de mardi.

Et puis, cet appartement dispose d’un objet très spécial : il a des toilettes lavantes !!! Le siège a, sur le côté, un certain nombre de boutons qui permettent : de chauffer le siège, de déclencher un petit jet, de l’orienter là où il faut (!!), d’en régler la température et puis, cerise sur le gâteau, de sécher le tout grâce à un vent chaud !!!! Les enfants s’éclatent à l’utiliser. J’ai aussi testé et j’avoue que le premier jet est un peu perturbant car comme pour l’OM, c’est droit au but !!

Lundi 27 janvier. Journée tranquille, depuis hier soir, Isa est patraque, elle n’a pas digéré du tout le « Quick » du midi. La journée passe donc tout doucement et chacun vaque à ses occupations pendant qu’Isa se repose. Ce soir, nous retournons au gîte le tour du monde.


La plus haute montagne de l’île des pins : 262 mètres !!

L’île des pins vue de l’avion.


Quelles couleurs !!!


Des îlots sublimes.


Et que dire de çà ?


Cool la vie !!


L’anse Vata.


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25 janvier 2014 : l’ile des Pins


Piscine Naturelle – Baie d’Oro – Ile des Pins

Album du jour à voir ici : https://plus.google.com/photos/102219318331179331070/albums/5972701515477463537?authkey=CILnxdSU-7rIyAE

Que c’est bon de retrouver le soleil !!! Il se sera fait attendre mais aujourd’hui, en manque, nous en avons bien profité !!

A notre réveil, s’il ne pleut plus, il y a par contre beaucoup de vent. Nous mettons le nez dehors et constatons qu’il y a encore des nuages mais aussi des coins de ciel bleu. L’excursion, que nous avions annulée la veille, est donc possible aujourd’hui. Il faut même en profiter !!

C’est donc aux aurores (7h30 !!) que nous prenons une navette qui nous amène là où sont ancrés des bateaux traditionnels à balancier. Et c’est parti pour une « croisière » d’une bonne heure et demie. La plupart du temps, la traversée se fait à la voile et c’est vraiment une ambiance plus agréable : pas de bruit, pas d’odeurs de gazole, juste le clapotis des vagues sur le bateau.

Le soleil semble définitivement revenu et c’est le pied  !! Nous profitons du beau temps et du paysage. De nouveau, de ci de là, des rochers émergent dont ne sait où et nous font penser aux images du sud-est asiatique.

Le « capitaine » nous dépose en bord de plage. Il nous faut rejoindre l’autre côté de l’île en marchant et, ça tombe bien, les randonnées – grandes ou petites – sont devenues un de nos passe-temps préférés depuis notre départ. La ballade durera environ 45 minutes sur un chemin peu large et nous permet de traverser une forêt tropicale dans une chaleur extrêmement moite car le sol est encore tout détrempé des dernières pluies. Nous admirons les arbres, surtout les banians, mais tout en regardant où nous mettons les pieds car le sol est loin d’être plat avec énormément de racines et des roches.

Encore un peu d’effort et nous arriverons à l’objectif de la journée : la « piscine naturelle ».

Nous traversons un bras de mer, marchons encore un petit peu et arrivons dans un endroit de rêve : l’eau est turquoise, le sable fin et au fond, de l’autre côté de la baie, nous voyons des vagues venir se briser sur les roches protectrices de ce petit paradis. L’attraction du lieu se trouve aussi au fond de l’eau avec la possibilité d’observer des poissons. Encore une fois, nous allons faire nos « blasés » car si le spectacle est beau, c’est incomparable avec ce que nous avons vu en Polynésie Française. Mais nous ne faisons pas la fine bouche et profitons à fond de cet endroit de rêve.

Une nouvelle fois, notre chemin croise celui de la sympathique famille bretonne et nous passons tous ensemble l’après-midi au bord de l’eau.

Vers 15 heures, il faut rentrer et mettre les enfants au travail.


Enfin du beau temps !!


Un peu partout, des roches émergent de l’eau.


Balade dans la forêt tropicale.


Nous sommes bientôt arrivés à la « piscine naturelle ».


C’est çà la vie !!


Les crabes du coin.


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24 janvier 2014 : journée pluvieuse à l’île des pins


Baie de Kanuméra – Ile des Pins

Album du jour à voir ici : https://plus.google.com/photos/102219318331179331070/albums/5972343270439019649?authkey=CJPx1-Px1Jv1aA

Il a plu toute la nuit et il continue de pleuvoir ce matin à notre réveil. Avec dépit, nous annulons l’excursion « pirogue » que nous avions prévue pour aujourd’hui …

Cependant, une accalmie se profile en milieu de matinée et nous en profitons avec Isabelle pour aller nous promener un peu et prendre des photos de la sublime baie de Kanuméra qui se trouve juste à côté de notre gîte. Mais s’il ne pleut plus, la couverture nuageuse reste bien présente et nous cache le soleil. C’est vraiment dommage car l’endroit est sublime : la plage est belle, le sable est très fin, très blanc et l’eau doit être turquoise. Nous remontons tranquillement la plage jusqu’à un énorme rocher (complètement à droite sur la photo du haut) qui émerge de l’eau et qu’il ne faut sous aucun prétexte escalader car il est sacré pour la tribu locale.

Nous poursuivons un peu notre marche et arrivons rapidement sur la seconde baie, la baie de Kuto. Superbe aussi mais un peu moins que la précédente.

Sur le chemin du retour, nous traversons une forêt ayant des arbres aux formes étranges. Ils nous font penser à des arbres « magiques » avec leurs longues branches qui s’entremêlent. Il y a aussi, et c’est très étonnant un arbre dans un arbre (cf photo). Malheureusement, la pluie recommence à tomber et nous avons juste le temps de rentrer au bungalow avant qu’il ne se mette à pleuvoir comme « vache qui pisse ». Cette averse va non seulement redoubler mais surtout durer toute la journée …

Cette nouvelle journée pourrie nous achève, nous décidons alors d’écourter notre séjour et réservons un vol pour dimanche matin. C’est, à notre sens, la meilleure décision car la météo des prochains jours n’est guère réjouissante (excepté demain apparemment) mais surtout la grève des transports semble se confirmer, des vols sont d’ores et déjà annulés dès lundi et nous ne voulons surtout pas louper notre vol de mardi pour la Nouvelle Zélande.

Ce sera donc une journée – presque – pour rien passée dans le bungalow. L’après-midi, les enfants font leurs devoirs, nous fignolons notre prochain parcours en Nouvelle Zélande et, surprise, la famille bretonne rencontrée tout au nord, vient nous faire un petit coucou.


Une forêt assez étonnante.


L’arbre dans l’arbre.


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22 – 23 janvier 2014 : l’île des Pins

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Baie de Kuto -Ile des Pins

Album du jour à voir ici : https://plus.google.com/photos/102219318331179331070/albums/5971886708703674977?authkey=CNfL9rbSi8isKQ

Mercredi 22 janvier.
Nous quittons Poé ce matin non sans avoir fait un détour sur sa plage inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco car il fait beau et le soleil va enfin nous permettre de voir les véritables couleurs de la mer à cet endroit. Et nous ne sommes pas déçus car la mer est splendide avec son lagon turquoise et ses différentes nuances de couleurs.

Mais nous ne nous attardons pas car il y a de la route à faire. La route vers Nouméa se déroule sans imprévus et nous arrivons à l’aéroport de Magenta largement dans les délais. Mais juste avant, avec Yanou, nous nous offrons un petit plaisir simple : aller chez le coiffeur !! Cela fait près de dix jours que j’attends ce moment, et je vais enfin pouvoir retrouver un look convenable car, encore quelques jours, et je me retrouvais avec un look à la « LMFAO » !!
Arrivés à l’aéroport, nous y apprenons qu’un préavis de grève a été déposé pour toute la semaine prochaine … notre vol retour a d’ailleurs déjà été un peu décalé. Nous espérons pouvoir rentrer lundi comme prévu car dès mardi matin, nous devons prendre notre vol pour la Nouvelle Zélande.
Le vol vers l’île des pins dure un peu mois de 25 mn et nous y atterrissons en fin d’après-midi … sous la pluie. Un peu démoralisés, nous apprenons en plus que la météo des prochains jours n’est pas très encourageante. Décidemment, nous jouons de malchance car après un mois de décembre exceptionnel, le mois de janvier est plutôt « pourri ».

Jeudi 23 janvier.
Il a plu toute la nuit (et même un peu dans le bungalow !!). Moralité, ce matin, le moral est encore un peu plus « dans les chaussettes » car nous sommes sur une des plus belles îles du monde et nous ne savons pas si nous allons pouvoir voir le soleil avant d’en partir … Pour couronner le tout, tous nos habits sont non seulement humides mais à cause de la très forte humidité, ils prennent tous une sale odeur …

En fin de matinée, profitant d’une courte éclaircie, avec Isa, nous partons en vélo faire quelques courses à l’épicerie la plus proche. Eh cela nous a rappelé la Polynésie !! Beaucoup de conserves, peu de frais et parfois des dates de péremption dépassées … je sens qu’on va manger beaucoup de pâtes cette semaine !!

Finalement, il aura plu quasiment toute la journée et cela a même redoublé à partir de 17 heures. Dans des conditions pas vraiment évidentes (cf photo), les enfants ont quand même bien travaillé.

Demain sera un autre jour.

En planifiant, notre voyage, nous savions que janvier était un mois charnière entre la belle saison et la saison humide mais nous avions espéré un petit décalage. Manifestement, ce ne sera pas pour cette année …


La plage de Poé sous le soleil.


La même.

Cette fois-ci, nous avons pu prendre notre vol.


Il faut parfois travailler dans des conditions pas évidentes …


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21 janvier 2014 : Roches de Linderalique


Les roches de Lindéralique – Hienghiène

Album du jour à voir ici : https://plus.google.com/photos/102219318331179331070/albums/5971887557934561777?authkey=CLTm-LD_wpGkrQE

Aujourd’hui, nous allons entamer notre retour vers Nouméa où nous devons prendre mercredi l’avion pour l’île des Pins (enfin, on l’espère !!). Mais avant de prendre la route, nous avons une excursion au programme. Jean, notre guide local, vient nous chercher à 8h30 et nous commençons par une belle balade dans la forêt où Jean nous fait partager sa connaissance des plantes, des fleurs et des fruits. La forêt Calédonienne en est très riche et permet à ses habitants de se nourrir juste en tendant la main.

Après une bonne demi-heure de marche, nous arrivons en bord de mer et montons tous sur un bateau. Jean nous emmène alors au travers d’un bras de mer intérieur pour nous faire découvrir les roches de Lindéralique, des formations de roches en calcaire magnifiques et qui, pour certaines d’entre-elles prennent des forment que notre imaginaire nous aide à deviner : un éléphant, un hippocampe, un cheval, un lion et … un pendu !!! En cours de traversée, une averse soudaine se met à tomber et nous nous réfugions quelques instants le long de la falaise. Pas trop rassurés quand même car la roche semble vraiment très friable. Le paysage est une nouvelle fois splendide et, par moment, on se croirait presque en Asie du Sud-Est type baie d’Along ou Koh Phi Phi !!

Mais toutes les bonnes choses ont une fin et en début d’après-midi, il nous faut partir vers le sud pour une étape d’un peu plus de 200 km. Pour changer de la route aller, nous décidons de descendre un peu plus vers le sud et d’aller chercher la traversière de Houailou. Nous passons alors les villes de Pondimié, Ponérihouen et Houailou, des villes sans grand charme.
La route transversale entre Houailou et Bourail est aussi moins spectaculaire que la précédente car elle évite la plupart des cols. Elle est par contre constellée de nids de poule qu’il est parfois impossible d’éviter, d’autant plus qu’il pleut à verse …

Arrivés à Poé en fin d’après-midi, et après deux jours de pause, nous remettons les enfants au travail.

Petit aparté sur la « société kanak », très surprenante pour des métropolitains comme nous.
– Les kanaks sont organisés en tribu, avec, à sa tête, un chef qui s’assure du respect des lois et des coutumes. La règle de base, c’est que l’individu ne compte pas en tant que tel, c’est la notion de groupe qui domine.

– La coutume la plus déroutante, c’est celle de l’adoption. Si un couple n’arrive pas à avoir un enfant, il est habituel qu’un membre de sa famille, généralement un frère ou une sœur, lui donne un nouveau-né !! Ceci est tout à fait normal dans la culture kanak. C’est aussi le cas si un couple n’a que des filles car, chez eux, c’est le « garçon » qui compte, un couple peut donc se voir donner un garçon après avoir eu deux ou trois filles …

– Le droit calédonien est très spécial car à côté du droit « normal » comme il existe chez nous, il existe aussi un droit coutumier uniquement transmis par oral. Et dans les tribunaux, deux juges siègent ensemble, le juge « normal » qui se réfère aux codes (civil, commercial,…) et le juge « coutumier » qui lui, a la connaissance des traditions.

– L’alcool fait des ravages. A tel point qu’il est interdit de vendre de la bière fraiche et de vendre de l’alcool les mercredis après-midi et du vendredi après-midi au dimanche soir. Cependant, un marché noir s’est développé pour contourner ces interdictions. Les jeunes boivent plus que raisonnable et la Calédonie détient le record de morts par habitants sur les routes … Il nous a d’ailleurs été fortement déconseillé de conduire la nuit. De nombreux drames arrivent également sous l’emprise de l’alcool.

– Lorsque des étrangers veulent aller dans une tribu, il faut faire « la coutume ». C’est à dire qu’en arrivant, il faut aller voir le chef et lui offrir un morceau de tissu de 3 mètres dans lequel on glisse un billet de 1.000 francs pacifiques (environ 10 euros). Parfois, on ajoute des cigarettes et des allumettes. Plus qu’un cadeau, c’est une façon de créer un lien avec leurs ancêtres. Et c’est seulement après avoir eu l’accord du chef qu’il est possible de rester.

Il était prévu que nous passions une nuit en tribu mais cela n’a malheureusement pas été possible, celle que nous avions choisie étant injoignable … Cela restera un petit regret.


Découverte de la forêt.


Qui a vu l’éléphant ?


Les kanaks ont été convertis par des missionnaires. Une église comme il en existe des centaines ici.


Les rochers de Lindéralique.


Certains y voient une tête de lion.


Nouvelle Calédonie ou Asie du Sud Est ?


Les cimétières sont toujours extrêmement fleuris.


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20 janvier 2014 : Hienghiène


La « poule » de Hienghiène

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Les tracas continuent !! Au cours du repas d’hier soir, nous apprenons par hasard que le bac, qu’il faut impérativement prendre sur la fin du parcours pour pouvoir traverser la rivière et accéder à notre prochaine étape, Hienghiène, ne fonctionne plus car suite à la tempête tropicale, le câble s’est rompu. Et cela change beaucoup de choses car avec le bac, nous aurions fait une étape de 122 km avec de nombreux sites remarquables, dont notamment la cascade de Tio. Mais comme c’est impossible, c’est désormais une étape de plus de 300 km qu’il faut faire avec quelques beaux points de vue mais rien de plus … Dommage.

Nous repartons de bonne heure ce matin et reprenons donc la même route qu’à l’aller. La première moitié de la route nous mène jusqu’à Koné où nous ferons la pause déjeuner et le plein d’essence, et comme toujours en Nouvelle Calédonie, c’est à un employé de la station qu’il revient de remplir le réservoir. Ensuite, nous empruntons une route transversale pour passer de la côte ouest à la côte est. Cette route emprunte quelques « cols » et quelques points de vue superbes sont aménagés. Nous nous arrêtons à chacun d’eux pour prendre des photos et profiter une fois de plus d’un spectacle extraordinaire proposé par la nature.

Nous arrivons en fin d’après-midi au Koulnoué Hôtel qui est en fait l’ancien Club Med, donc situé dans un site magnifique. Les installations ont été bien entretenues et notre bungalow donne directement sur la plage. Comme les enfants en ont assez de la voiture, nous les laissons s’amuser sur la plage et partons voir la principale attraction du coin : la poule de Hienghiène. En fait de poule, c’est un rocher fait de calcaire qui en a la forme. Nous arrivons par hasard au point de vue qui permet de la photographier car rien n’est indiqué.
Ensuite, nous décidons de partir vers le bac qui nous a empêché de faire le trajet prévu juste pour voir. Tout au long de la route, nous nous extasions devant la beauté des paysages. Après environ 25 km, nous y arrivons et le « chauffeur » du bac nous fait signe comme si nous pouvions monter dessus …

Depuis le début de notre tour de Calédonie, nous avons vu pléthores de beaux paysages mais c’est vraiment sur cette partie de la côte que l’île est la plus belle.

A notre retour, Chloé et Yann jouent toujours sur la plage et ont construit une magnifique cabane !! Le soir, diner très sympa avec une famille de bretons déjà rencontrés la veille à Poingam.


Paysage néo calédonien.


Paysage néo calédonien.


Paysage néo calédonien.


Une case kanak.


On se sert et on paie !!


Côte est.


Obélix serait-il passé par là ?


La poule de Hienghiène.


Le bac.


Paysage néo calédonien.


La cabane des enfants.


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19 janvier 2014 : Poingam


Boat-Pass, Nouvelle Calédonie

Album du jour à voir ici : https://plus.google.com/photos/102219318331179331070/albums/5970836447792199441?authkey=CMK_trnvwamCwAE

« June », la tempête tropicale n’est plus qu’un souvenir. Ce matin, il fait beau, très chaud mais très moite et il ne pleut plus. Nous allons donc pouvoir reprendre notre tour de Nouvelle Calédonie avec pour objectif, le bout du bout du nord de l’île.

Mais avant le départ, Chloé et Yann vont remplir une mission qui les attriste un peu : confier « Radioactive » à sa nouvelle famille d’adoption. Eh oui, une famille rencontrée dans le gite a gentiment accepté d’adopter le moineau. Et même si nous sommes contents pour ce petit « piou piou », qui, par la même occasion, a une grande chance de survivre, c’est un petit moment difficile pour les enfants. Nous les consolons en leur disant que le moineau a eu de la chance de trouver quelqu’un qui en prendra le plus grand soin.

La route ne pose dans un premier temps aucun problème, parfaitement bitumée, il suffit juste de repérer les nids de poule qui parsèment les routes calédoniennes. Nous passons quelques radiers et réalisons qu’il devait vraiment être impossible de les passer hier car, au vu des stigmates, le niveau de l’eau devait être très haut.

Avec le retour du soleil, nous retrouvons les paysages et les couleurs incroyables de la Nouvelle Calédonie. C’est assurément les plus beaux paysages que nous ayons vu depuis notre départ. Nous sommes sans cesse émerveillés par les couleurs que nous voyons.

En cours de route, nous nous arrêtons pour observer un élevage de biches et de cochons. Les biches, manifestement habituées à la présence humaine, s’approchent pour se faire offrir un peu d’herbe.

La route qui mène ensuite au relais de Poingam, situé à Boat-Pass, devient ensuite plus difficile avec quelques ornières mais aussi des branches drainées par la tempête. La fin de la route est plus délicate, régulièrement, nous passons non loin de chevaux sauvages. Nous arrivons sans encombres au relais. Ici, il va falloir se protéger des moustiques, cet endroit (le nord) est connu pour leur prolifération !!

L’après-midi, nous nous promenons le long de la plage et c’est le chien de la pension qui va nous servir de guide !!! Tout au long de notre promenade, il va en effet nous devancer et nous attendre. De nouveau, nous restons quelques instants à admirer le paysage que la nature nous offre, nous sommes dans une véritable carte postale.

Le soir, tous les convives se retrouvent et nous faisons de nouvelles connaissances autour d’une grande table.


Paysage du nord


Au moins, nous pouvons les approcher de près.


Tiens, ils sont 4 comme nous !!


Les photos n’arrivent pas à rendre parfaitement les vraies couleurs.


Palmiers, mer turquoise et montagnes.


Case kanak avec « Yami » qui nous aura accompagné tout le long de notre promenade.


A votre avis, Chloé imite qui ?


C’est ça la vie !!


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17 – 18 janvier 2014 : Bourail, Koné, Voh … en fait non !!


Vue du refuge du Cerf

Album du jour à voir ici : https://plus.google.com/photos/102219318331179331070/albums/5970348764001231649?authkey=CIik7PnGnLvfJw

Vendredi 17. La dépression tropicale n’a malheureusement pas déviée et fonce sur la Nouvelle Calédonie. Conclusion : il a plu toute la nuit !!
Désormais, l’île est sous alerte jaune et des spots passent en boucle à la télé. Ca fait d’ailleurs bizarre car le spot démarre avec la même musique que lorsqu’un enfant a disparu. Au niveau des prévisions, il va pleuvoir toute la journée et cela devrait même s’aggraver demain avec le passage de la dépression au-dessus de l’île avant, on l’espère, le retour du beau temps dimanche.

Moralité, dans ce billet, j’aurais dû vous parler du phare de Gouaro et de sa vue sublime à 360 degrés, des villes de Bourail, de Koné et surtout de Voh, mondialement connue pour son fameux « cœur » photographié par Yann Arthus Bertrand. J’aurais dû également vous parler des paysages magnifiques traversés mais la pluie diluvienne tombée toute la journée sans discontinuer ne nous a pas permis de voir tout cela.

Uniquement concentrés sur la route, nous roulons vers le nord et plus nous avançons plus la pluie redouble. Nous arrivons quand même à bon port dans un domaine d’une centaine d’hectares, appelé le « refuge du cerf ». Il y a – normalement – une sublime vue parfaitement dégagée sur des kilomètres sauf qu’aujourd’hui la vue est complètement bouchée.

Demain, nous sommes censés partir pour l’extrême nord de l’île mais pas sûr que la dépression nous laisse la possibilité d’y aller … Décidement, entre le bagage perdu, le vol annulé et la dépression, la Nouvelle Calédonie n’est pas de tout repos.

A suivre….

Samedi 18.

La tempête tropicale est juste au-dessus de nous. Il a plu toute la nuit et de plus en plus fort. Ce qui est très impressionnant, c’est le bruit mais aussi la quantité d’eau qu’il tombe. Compte tenu des conditions, il nous est impossible de prendre la route et décidons de rester une journée de plus sur place.

Finalement, il aura plu sans discontinuer jusqu’aux alentours de 15h puis le vent s’est mis à souffler en bourrasques violentes jusqu’à environ 17h. Ensuite, c’est l’accalmie « générale », le retour du ciel bleu et de la chaleur moite.

Evidemment, lors de telles journées, ce sont les leçons et la mise à jour du blog qui monopolisent l’emploi du temps.


Une maison à Bourail.


La tempête tropicale est sur nous.


Pendant le passage.


Après le passage.


Radioactive est toujours là et de plus en plus en forme.


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16 janvier 2014 : Outchambo, Rocher Percé, Poé


Le Rocher Percé et le Bonhomme

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Ce matin, nous prenons notre temps et laissons les enfants profiter de la nature environnante. Le gîte où nous sommes est idéal : perdu en pleine nature, loin de tout mais avec plein d’activités possibles. Pendant que Yann retrouve les plaisirs de la pêche, Chloé part à la chasse aux sauterelles pour nourrir son bébé merle …
Le moineau recueilli va bien, il va même de mieux en mieux car nous avons trouvé l’alimentation qui lui va le mieux : les insectes. Yann et Chloé deviennent des experts dans la capture de sauterelles, papillons et autres …

La journée passée dans ce gîte nous a fait du bien et ce matin, ça cogite sur dans nos têtes. Avec Isa, nous nous verrions bien tenir un gîte comme ici. S’il devait y avoir une bonne raison à notre annulation de vol vers Lifou, c’est peut-être parce que nous devions passer par ici et prendre conscience de ce dont nous avons envie pour plus tard. Pendant un instant, nous nous voyons producteur de foie gras, de fromage de chèvres ou encore propriétaire d’un gîte en pleine nature !! Va savoir ce que l’avenir nous réserve …

En attendant, c’est un vrai bonheur que de voir nos enfants aussi heureux et à l’aise avec les plaisirs simples qu’offre la nature.

Mais l’heure tourne et il nous faut partir pour notre prochaine halte. Nous prévoyons de faire notre pause pique-nique au fort de Téremba, nous nous arrêtons donc à une station-service pour acheter ce qu’il faut et nous y apprenons avec dépit qu’une dépression tropicale s’approche de Nouvelle Calédonie … Catastrophe !! Concrètement, cela signifie que demain il devrait y avoir des averses et du vent et après-demain de très grosses averses et énormément de vent. Mais bon, avec un peu de chance, elle prendra une autre route.

En chemin, nous nous arrêtons pour admirer une des attractions touristiques du coin : le rocher percé. Bon, en fait, il devrait s’appeler le rocher « écroulé » car l’érosion a fait son œuvre et la voute qu’il y avait auparavant s’est écroulée. Le rocher que l’on aperçoit devant la falaise s’appelle « le bonhomme » (cf photo).
De cette falaise part une randonnée d’1h20 qui s’appelle le sentier des trois baies car il permet, en partant de la baie du rocher percé de rejoindre la baie des tortues puis la baie des amoureux. Au départ, nous ne partions que pour aller admirer la vue du haut de la première falaise et puis finalement, nous ferons tout le sentier. La promenade est une nouvelle fois très belle avec ses vues panoramiques mais elle est aussi harassante car lorsque ça monte, ça monte vraiment !!

Nous rejoignons ensuite notre gîte « chez Tess ». Grosse coïncidence, les propriétaires ont recueillis il y a deux mois un moineau identique au nôtre !!! Et c’est incroyable, l’oiseau est complètement domestiqué et agit comme un vrai petit chien : quand on l’appelle, il arrive et passe de bras en bras !! Mais c’est un animal assez sans gêne et il faut régulièrement le remettre en cage pour avoir la paix … Nous leur proposons de garder le nôtre et lui offrir ainsi plus de chance de survie mais leur expérience avec le leur leur suffit !!

Notre gîte du jour est situé tout près d’une des plus belles plages du monde : la plage de Poé, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous nous y rendons à pied mais malheureusement, et ce sont surement les prémisses de la dépression qui approche, il y a énormément de nuages donc pas de soleil pour faire ressortir le bleu turquoise de l’eau. Vraiment dommage car la plage est belle et le sable est fin. Nous revenons néanmoins dans ce gîte dans 5 jours, peut-être qu’alors il fera beau.

Nous rentrons ensuite au gite pour faire les devoirs du jour.

PS : bon anniversaire Jeannine


Les joies de la vie à la campagne.


Yann retrouve les plaisirs de la pêche.


Et Chloé chasse pour son moineau.


Une case traditionnelle Kanak.


Le rocher percé, le bonhomme … et les bonnes femmes !!


Le bonhomme vu de haut.


La baie de la Tortue.


La baie de la Tortue vue d’en bas.


La baie des amoureux (qu’est-ce qu’il ne faut pas faire …).


Dur dur pour les cuisses.


La plage de Poé.


Toujours la plage de Poé.


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15 janvier 2014 : le parc des grandes fougères


Le Parc des Grandes Fougères

Album du jour à voir ici : https://plus.google.com/photos/102219318331179331070/albums/5969761079506845105?authkey=CJqXxNPaj_v-ggE

L’oiseau recueilli par Yann et Chloé hier a passé la nuit (zut !!). Notre première mission ce matin sera donc d’essayer de le ramener à ses « parents ». Nous retrouvons son nid mais il est impossible de l’y remettre car c’est sous une toiture, nous le laissons donc dans sa boite à proximité du nid. Sa mère, ou ce que nous supposons être sa mère, passera plusieurs fois à côté mais sans s’en occuper. Donc, soit on le laisse et il meurt à petit feu, soit on essaie de le sauver mais dans maximum une semaine il faudra le mettre quelque part car nous prenons l’avion et il risque aussi de mourir à petit feu … nous décidons de lui laisser sa chance et l’emmenons avec nous. La famille s’agrandit et pendant quelques jours, nous serons 5 !! Toute la journée, ce sera la chasse aux insectes pour essayer de nourrir « radioactive » (nom d’une des chansons préférées de Chloé actuellement, chantée par Imagine Dragons : http://www.youtube.com/watch?v=ktvTqknDobU) …

Nous redescendons un peu vers le sud aujourd’hui et partons visiter un des plus beaux parcs de Nouvelle Calédonie : le parc des grandes fougères. Il s’appelle ainsi car il y pousse des fougères de plusieurs mètres de haut !! Ce parc a été complètement aménagé et l’entrée y est payante mais le coût est très raisonnable (moins de 10 euros pour nous 4).

Comme partout en Nouvelle Calédonie, des chemins de randonnée y ont été aménagés et comme partout aussi, il est possible de les parcourir à pied ou en VTT. Après le désormais traditionnel pique-nique, nous partons faire une randonnée d’environ une heure. Premier stop au bout d’une demi-heure au lieu-dit « Pic de la mine Launay ». C’est un endroit qui domine toute la vallée et qui offre une vue incroyable à 360 degrés. De nouveau, la beauté des paysages de la Nouvelle Calédonie nous coupe le souffle.

Nous repartons ensuite sur un autre chemin et pendant une nouvelle demi-heure, nous nous promènerons au sein d’une splendide forêt le long d’un chemin à peine aménagé cette fois-ci. Nous aurons la chance de pouvoir observer l’oiseau emblématique de la Nouvelle Calédonie : le Cagou. Extrêmement rare, c’est une sorte de gros pigeon (gros comme une poule) qui a la particularité de ne pas voler, d’où son extinction progressive. Je n’arriverais pas à le prendre en photo avec sa crête en l’air mais au moins, nous aurons longuement pu observer trois individus.

En début d’après-midi, nous partons en direction de notre gite du jour, l’éco-gite de la Ouatché. Un gite complètement autonome mais aussi complètement perdu dans la montagne, à 6 km du premier village. Y accéder est déjà une aventure en soi tellement le chemin est soit pentu, soit caillouteux, soit « défoncé ». Comme souvent en Calédonie, nous traversons des propriétés privées avec des barrières à ouvrir et à refermer.
A l’origine juste un élevage d’écrevisses, un gite 100% écologique y a été ajouté : énergie solaire, eau provenant de la source et … toilettes sèches.

L’après-midi, nous irons nous rafraichir dans un trou d’eau comme il y en a beaucoup par ici. Le soir, repas commun autour de la table.


Toujours la beauté des paysages.


Ca monte très sec …


Le Cagou, animal emblématique de Nouvelle Calédonie mais en voie de disparition.


Une grande fougère.


L’eco-gite de la Ouatché.


Le « trou d’eau » près du gite.


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14 janvier 2014 : Téremba, Sarremea


Le Fort Téremba – Mouindou

Album du jour à voir ici : https://plus.google.com/photos/102219318331179331070/albums/5969758651700627521?authkey=CN_qwb_JsOrRLg

Pour la première excursion de la journée, nous partons visiter le fort de Téremba. C’est un fort qui est resté à l’abandon jusqu’en 1994, puis, sous l’impulsion d’une association, il a été complètement réhabilité et sert désormais de musée consacré à l’histoire des bagnes et de l’insurrection de 1878. Le travail réalisé par cette association est exemplaire car lorsqu’elle a récupéré ce fort, ce n’était que champ de ruines (cf photo).

Une exposition permanente est organisée et nous y apprendrons énormément de choses sur la colonisation de l’île et la vie dans les bagnes.

C’est à partir de 1864 que le colonisateur français a commencé à envoyer de France plusieurs milliers de bagnards. Cette main d’œuvre corvéable à merci a été utilisée pour développer les infrastructures de l’île. De nombreux bagnes ont été construits et les terres volées aux kanaks. En 1878, suite à de nombreuses injustices, des kanaks se sont révoltés. Leur insurrection, qui durera six mois, aura été réprimée dans le sang et il s’en est suivi la mise en place du régime de l’indigénat, c’est-à-dire de les parquer dans des réserves. Ce régime durera jusqu’en 1946.

Cette visite nous permet de comprendre encore un peu plus l’histoire étonnante de ce pays où deux peuples complètement différents, les kanaks et les caldoches (descendants des premiers bagnards), ont été victimes du « système » mais aussi obligés de cohabiter ensemble. Et même cet équilibre est toujours fragile à l’approche d’échéances importantes, il semble que cette « cohabitation forcée » fonde aujourd’hui le cœur de l’identité des habitants de Nouvelle Calédonie.

Après la visite du fort, nous partons direction la tribu de Sarraméa où se trouve un « trou d’eau » naturel. Cet endroit est appelé le « trou Feillet », en souvenir du gouverneur qui aimait venir s’y baigner. C’est par ailleurs ce gouverneur, venu en Calédonie en 1894, qui mit fin à la politique d’envoi de prisonniers.

Mais à peine nous nous garons que de gros nuages noirs menacent. Et à peine nous prenons le sentier qui mène au trou d’eau que la pluie commence à tomber. Un peu butés, nous poursuivons tout d’abord notre promenade et nous mettons tant bien que mal à l’abri sous un arbre. Mais la pluie fait plus que redoubler et se transforme en énorme averse … Penauds, nous retournons à la voiture trempés jusqu’aux os.

Entre temps, Chloé et Yann récupèrent un oiseau tombé de son nid. Ils passeront l’après-midi à lui confectionner un petit nid douillet et à essayer de le nourrir.

En fin de journée, Mireille nous emmène dans son 4X4 dans l’immense propriété de la famille (600 hectares !!) pour observer des cerfs qui sortent des bois à la tombée de la nuit.


Le fort, avant réhabilitation.


Le fort, après réhabilitation.


Une tribu kanak, début 1900.


La prison du fort.


La maison du commandant.


Le « trou Feillet ».


Tous aux abris !!


Voici « Radioactive ».


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13 janvier 2014 : la Grande Terre, Boulouparis, La Foa, Moindou


Album du jour à voir ici :
https://plus.google.com/photos/102219318331179331070/albums/5969754817214512785?authkey=CIb-k42eo6GrrgE

Ca y est, c’est reparti !!! Ce matin, nous reprenons notre découverte de la Nouvelle Calédonie et partons direction Moindou, à environ 120 km de Nouméa.

De montagneux, le paysage qui s’offre à nous est désormais composé de grandes plaines verdoyantes avec en fond les montagnes du nord de l’île. Ces montagnes me rappellent beaucoup l’Auvergne et le massif central. Sur notre parcours, peu de villes et les rares que nous traversons ne sont pas très grandes. La première est Boulouparis. Sur une de ses places est fièrement dressée la statue d’un cerf car il faut savoir qu’il y a énormément de cerfs en Nouvelle Calédonie. Même trop car ils y sont considérés comme nuisibles. Leur alimentation de base étant composée de jeunes pousses, ils empêchent la reforestation indispensable à la forêt calédonienne.

Nous faisons ensuite un détour pour aller admirer la sublime baie de Ouano. Pour y accéder, après la route bitumée, c’est une piste que nous empruntons mais celle-ci est relativement correctement entretenue. La plage est magnifique. Son eau turquoise est délicieusement chaude surement en raison de sa faible profondeur. Cette partie de la côte fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco. Nous serions bien restés plus longtemps ici mais il nous faut trouver de quoi déjeuner.

Arrivés à la ville de la Foa, seule une boulangerie est ouverte et nous prépare des sandwichs. Mais, quel bonheur, nous retrouvons le goût du bon pain de métropole !!
A l’entrée de la ville, nous admirons une magnifique passerelle construite en 1909 par des disciples d’Eiffel et qui, à l’époque, était considérée comme extrêmement avant-gardiste. C’est le gouverneur Richard qui, le jour de l’inauguration, a décidé de la baptiser du prénom de sa femme : Marguerite !!
Cette ville organise chaque année un festival de cinéma et a donné le nom de sa salle à son premier président : Jean-Pierre Jeunet. Drôle de coïncidence, en 2013, le festival a été présidé par Julie Gayet qui semble faire actuellement l’actualité en France …

Nous repartons ensuite en quête d’un endroit où nous poser. Un peu en nous perdant, nous arrivons à la plage « Tanghy », qui est en pleine rénovation. Malheureusement, cette plage est très ventée et l’eau beaucoup moins belle que précédemment. Qu’importe, nous trouvons un endroit et déjeunons tranquillement. Après la sieste réglementaire, nous repartons et passons à côté du fort de Téremba, une ancienne prison que nous irons visiter demain.

Quelques kilomètres après, nous arrivons dans la ville de Moindou et à notre gîte pour les deux prochaines nuits. Le soir, nous partagerons le repas avec une famille de français installées pour 4 ans en Nouvelle-Calédonie. Nous prenons plaisir à déguster des plats locaux (samoussa de cerf, brochettes de crevettes) et à parler de la Nouvelle Calédonie. Nous apprécions vraiment cette formule de gîte avec demi-pension car ce sont de vrais moments de partage et de convivialité.

Nous serons réveillés en pleine nuit par des aboiements et une sorte de râle. Nous apprendrons le lendemain matin que ce sont trois chiens qui acculaient une biche contre un arbre. Et sans l’intervention de Mireille, la responsable du gîte, la pauvre biche aurait servi du repas du soir …


Paysage Néo-Calédonien.


Les plaines avec les montagnes en fond.

Lorsque les routes ne sont plus bitumées, ce sont généralement des pistes qui ont été aménagées.


Plage ou mangrove ? Le site de Ouano est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.


La plage de Ouano. Certains y font du camping sauvage, encore autorisé ici.


Paysage Néo-Calédonien.

Statue à Boulouparis.


La passerelle Marguerite.


Bel endroit pour une sieste, non ? J’y ferais la mienne sous cet arbre.


Le fort Téremba.


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12 janvier 2014 : dimanche tranquille à Nouméa

Ce dimanche sera « malheureusement » très tranquille. Suite à l’impossibilité d’aller à Lifou, nous passerons notre matinée à finaliser nos nouvelles réservations mais aussi à annuler celles que nous avions prises sur Lifou.

En fin de matinée, nous partons visiter le marché de Nouméa. Ce marché, moitié consacré à l’alimentation et moitié à l’artisanat n’est pas très grand mais nous y trouvons quelques babioles en guise de souvenirs. Des touristes anglophones venus d’un énorme bateau de croisière améliorent sensiblement le chiffre d’affaires des commerçants.

Sur le chemin du retour, les informations locales à la radio nous informent que l’avion qui était en panne venait d’être réparé et qu’il allait reprendre du service dans l’après-midi … La fin des perturbations est prévue pour dans les 48 heures. Sur le coup, nous hésitons sur quoi faire. Mais finalement, comme tout a été annulé et re-planifié, tant pis pour Lifou.

Le reste de l’après-midi sera consacré aux devoirs et aux valises.


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11 janvier 2014 : Lifou, c’est foutu !!

Hier soir 18h45, je reçois un mail d’Air Calédonie m’informant que notre vol du lendemain est annulé « pour raisons techniques » …

Je me présente donc ce matin à l’aéroport pour avoir des informations complémentaires et essayer de trouver des places sur un autre vol. Dans l’aérogare, c’est le bazar total …. J’apprends alors que c’est un avion qui est en réparation depuis plusieurs jours et que sur les 7 vols prévus dans la journée, seul le nôtre a été annulé … On ne me laisse aucun espoir pour un vol de remplacement rapide car aujourd’hui, ce sont les passagers annulés d’il y a deux jours qu’on essaie de caser …La seule chose qu’on me dit, c’est de venir le matin vers 6h pour espérer être placé sur une liste d’attente et éventuellement pouvoir prendre un vol dans la journée … Comme nous détestons l’incertitude, nous décidons de laisser tomber Lifou et de réorganiser notre tour du nord de l’île. C’est d’autant plus dommage qu’il y avait apparemment une fête dans la tribu où nous allions …

Nous passons donc la journée à réorganiser les cinq prochains jours et grâce à l’aide appréciable et appréciée de Dan et Jean-Claude, nous arrivons à trouver où dormir les cinq prochaines nuits. Mais ce fut compliqué car, ici, ce sont les vacances scolaires, et donc la haute période touristique.

Nous essayons néanmoins d’être philosophe en nous disant que cela fait partie des aléas d’un voyage et qu’il faut savoir les accueillir comme la promesse de quelque chose d’autre (mais bon, c’est rageant).

Nous récupérons de nos émotions sur la plage de la baie des citrons et le soir, une équipe de télé (NC1, anciennement RFO) vient faire un reportage sur le gîte où nous sommes et en profite pour nous interviewer sur notre périple. Je ne sais pas si cela passera en métropole, je mettrais éventuellement un lien vers leur site internet.

PS : bonne fête mon Guigui !!