
Cradle Mountain – Tasmanie
Album du jour à voir ici : https://plus.google.com/photos/102219318331179331070/albums/5997879122314027713?authkey=CIePtNOWwIjq4AE
Aujourd’hui, nous avons encore planifié une « grosse » journée nature. Mais, et c’est imprévu, il y a aussi un gros changement de temps également : le soleil et à la chaleur ont été remplacés par la pluie et la fraîcheur, ce matin il fait 10 degrés de moins qu’hier. Mais qu’importe, nous sommes là pour découvrir le parc.
A regret, je pense que je vais devoir annuler un des parcours que je souhaitais faire car il menait à un panorama très en hauteur mais les nuages risquent de bloquer la vue.
Nous entrons dans le parc naturel pour rejoindre dans un premier temps le « Waldheim chalet », une vieille maison construite en 1912 par un autrichien d’origine, Gustav Weindorfer. C’est au cours d’une randonnée, en 1910, que cet autrichien, est tombé « amoureux » du parc. Il s’y est alors installé et s’est battu toute sa vie durant pour le faire reconnaitre comme un parc naturel mais aussi pour en le faire découvrir au plus grand nombre. La construction de son chalet a permis d’accueillir de nombreux visiteurs. Rapidement veuf, il vivra quasiment une vie d’ermite. Durant les étés, il accueillera les promeneurs mais en hiver, il se retrouve généralement seul avec son chien. Mais quand celui-ci vint à mourir, les tigres de Tasmanie ont commencé à venir roder autour de sa maison et quelques fois même jusque dans sa cuisine …
Nous repartons ensuite en direction du lac Dove pour faire une des plus belles balades de l’île : la « Dove Lake Walk ». Cette balade va nous prendre deux heures. Et nous sommes incroyablement chanceux, car à peine nous commençons notre marche qu’un bout de ciel bleu fait son apparition. Et quelques instants plus tard, les nuages sont définitivement partis et le soleil rayonne. Incroyable !!!
Nous sommes même doublement chanceux car comme il a énormément plu, les cascades sont très fournies et offrent un spectacle sublime.
Les enfants impriment le rythme et partent en éclaireurs. Le chemin, qui fait le tour du lac, est de pure beauté : nous alternons les passages en forêt et les passages à découvert. Ceux-ci sont d’ailleurs impraticables car une sorte de maquis remplit l’espace. Sous ce maquis, nous pouvons entendre mais sans les voir, d’innombrables ruisseaux qui coulent en cascade. Sur les montagnes environnantes, de superbes chutes d’eau très fournies tombent à plusieurs dizaines de mètres plus bas. Le spectacle est magique. La nature est ici sauvage, brute.
Pour couronner le tout, en arrière-plan, trône majestueusement la superbe « Cradle Mountain ».
A mi-chemin, nous nous arrêtons pour déjeuner en pleine nature. Au final, mis à part deux ou trois parties un peu plus abruptes que les autres ou encore un parcours dans un mini-cours d’eau, le parcours n’est pas trop éprouvant.
Le tour du lac est bientôt achevé et arrive la bifurcation que j’attendais. Et comme il fait beau, je ne vais pas me gêner pour faire la montée jusqu’au « Marion’s Lookout », un panorama qui culmine à 1.223 mètres d’altitude. Isabelle et les enfants ont leur « dose » de marche pour la journée, je vais donc faire la montée seul. Et quelle montée !! Elle était annoncée comme étant assez difficile, elle fut terrible !! Au début, les escaliers alternent avec un chemin tracé mais, rapidement, c’est à même la roche de la montagne qu’il faut escalader avec de temps en temps l’aide indispensable d’une chaine qui permet d’assurer l’appui. Que la montée est longue et raide !!! Je m’attendais à ce que ce soit difficile mais pas autant. Le temps indiqué pour faire cette montée est d’une heure, il faut croire que j’avais un bon rythme car je suis arrivé en haut en … 30 minutes !!!
De là-haut, le panorama est exceptionnel. Il domine toute la vallée et on est aux premières loges pour admirer le parc avec ses montagnes et ses lacs. Je vais y croiser quelques randonneurs au long cours qui font une randonnée mythique : « l’Overland Track », une randonnée de 65 kms qui se fait en 6 à 7 jours. Je vais rester là une bonne demi-heure, le temps de prendre des photos et d’admirer le panorama.
Le moment est magique et le temps est suspendu, C’est vraiment dans ces moments-là, uniques, que notre tour du monde prend toute sa valeur. On oublie tout pour quelques instants et on vit l’instant présent.
Je serais bien resté un peu plus longtemps mais il faut bien rentrer et je prends alors le chemin qui passe par le « Wombat Pool » et le « Lake Lilla ». Le début de la descente est terrible : ni escaliers, ni chemin, rien. Juste des chaines qui permettent de pouvoir s’appuyer sur la roche à pic. A ce moment, j’admire les randonneurs de l’Overland Track qui doivent tout monter avec leur sac à dos. Une centaine de mètres plus bas, c’est ensuite une longue descente pour rejoindre le parking.
J’ai mal aux cuisses mais je me sens bien !! Que c’est beau, cette nature est si belle qu’elle fait du « bien à la tête ». Un peu moins aux jambes … mais j’avoue, je suis un peu maso, c’est bon seulement si j’ai l’impression d’avoir été au maximum.
Le retour sera d’autant plus long que j’ai mal compris une bifurcation et cela m’a rallongé de quelques kilomètres supplémentaires … De retour à l’hôtel, toute la famille, qui est aussi rentrée à pied, se retrouve.
Ce tour du monde nous aura révélé une nouvelle passion : celle de la randonnée. Auparavant, nous aimions bien aller nous promener mais sans plus. Depuis notre départ, toutes les occasions sont désormais bonnes pour marcher, surtout si c’est en pleine nature.

Le « Waldheim » chalet.

Ce matin, c’est couvert …

Les enfants partent en éclaireurs.

Pause déjeuner au bord du lac.

Le chemin est généralement aménagé avec des planches en bois.

Les eaux du lac et leurs couleurs incroyables.

Des chutes d’eau de plusieurs dizaines de mètres de haut.

Les chaines indispensables pour aller jusqu’au « Marion’s Lookout ».

Quel point de vue !! Derrière, le Mont Cradle.

La prairie.

Toujours les mêmes couleurs.