Les Peltier Autour du Monde

Vivre ses rêves plutôt que rêver sa vie


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31 Août 2015 : un an après

Plus d’un an après notre retour, tout va très bien !!! Mais comme vous allez le lire ci-dessous, l’année qui vient de s’écouler n’a pas toujours été simple.

Que reste-t-il de notre voyage ?

Évidement de très grands moments, des souvenirs inoubliables et de merveilleuses rencontres. Les montages vidéos de notre périple passent en boucle et nous permettent de revivre cette fantastique année.
Mais nous vivons aussi aujourd’hui avec une grande nostalgie. Et quand bien même il nous est impossible de ne pas envisager un nouveau départ, forcément cela ne pourra plus être pareil.

Ce billet sera définitivement le dernier en ce qui concerne notre voyage autour du monde. Non seulement, il n’y a plus grand-chose à dire mais en plus, comme pour tout le reste, il est temps de tourner une page définitive sur cette belle aventure.
Il décrit notre vécu personnel et n’a pas pour prétention d’en faire une généralité. Mais pour en avoir longuement discuté avec d’autres « tourdumondistes », il semble bien que ce que nous avons « traversé », l’ait été de la même façon par tous.

Pour faire bref : tourdumondistes proches du retour, soyez prêt à en baver !!!

Nous avons donc soufflé pendant l’été la première bougie de notre retour … et si désormais, tout est « rentré dans l’ordre », il faut bien avouer que pour Isa et moi, l’année a été particulièrement difficile.

Je dis bien pour Isa et moi car en ce qui concerne les enfants, il n’y a jamais eu aucun problème !!! Ils ont retrouvé avec plaisir leurs chambres, leurs copains, leur école, et même … leurs mauvaises habitudes (trop de playstation, de télé, de smartphones, … )!! Ils n’ont eu besoin d’aucune ré-acclimatation et leur année scolaire a été parfaite.

Mais pour nous, ce fut vraiment différent …

Une fois l’ivresse des premières semaines et des retrouvailles passées, malgré nous, une lente mais progressive déprime s’est installée. Pendant de long mois, faire tous les jours quasiment la même chose, se retrouver le soir enfermés entre 4 murs, ne plus savoir quoi faire si ce n’est regarder une télé insipide, subir une météo froide et vivre selon un planning bien établi a été très dur à vivre.

Ce « nouveau changement de vie » plus rythmé, plus routinier, plus subi surtout, n’a pas été simple à gérer. A chaque instant, nous nous demandions vraiment ce que nous faisions là et n’avions qu’une envie : repartir !!!

L’énergie qui nous avait portée pendant un an s’était mystérieusement évaporée. Est-ce le manque de soleil, l’absence de nouveautés, de découvertes, le train-train quotidien ? Je ne sais pas mais ce qui est sûr, c’est que nous aurons été fatigués tout au long de cette année.

Il a aussi longtemps été difficile de revoir les photos ou les vidéos. Et puis, aux environs de Noël, soit près de 5 mois après notre retour (!!), je me suis – enfin – mis aux montages des photos/vidéos. Cela nous a permis de replonger dans notre voyage et de le revivre dans sa globalité. De façon étonnante, des sons, des odeurs, des sensations remontaient à la simple vision de certaines images.
Ce qui m’a le plus frappé à la vue de ces images et de ces vidéos, c’est que nous étions constamment joyeux avec le sourire aux lèvres. Le bonheur à l’état pur ?

Enfin, nous réalisions ce que nous avons fait.

Mais, et c’est d’ailleurs toujours le cas, à la fin de chaque vidéo (une vidéo par pays traversé), une grosse boule remonte inexorablement le long de la gorge …

Tout au long de l’année, rencontrer d’autres tourdumondistes nous a fait énormément de bien. Ces moments de partage et d’échange avec d’autres ayant vécu la même chose et ayant les mêmes ressentis, ont fait un bien fou au moral car nous pouvions enfin reparler de cette année si spéciale.
Je n’occulte évidemment pas les moments passés avec tous nos autres amis et notre famille qui sont de bons moments tout autant irremplaçables. Mais ces moments-là concernent forcement autre chose que notre voyage qui est si présent dans notre esprit.

Et puis la déprime laisse place à la nostalgie.

On finit par comprendre qu’une telle expérience ne s’oublie jamais et on s’habitue à ce « manque ». Le mot est ici important, on s’habitue car on n’oublie pas … Lentement, progressivement, on y pense un peu moins et on se re-concentre un peu plus dans la vie de tous les jours. Mais on commence aussi à se projeter vers d’autres choses, d’autres horizons.

Concrètement, si aujourd’hui tout va très bien, il aura fallu une longue année pour tourner la page, reprendre et accepter le rythme de la vie parisienne. Ce voyage se place désormais dans notre Panthéon personnel des meilleurs moments de notre vie et nous avons accepté le fait qu’on ne se remet jamais vraiment d’un tel voyage.

Les dernières vacances, beaucoup plus courtes que les précédentes (3 semaines au lieu de 52 !!) nous ont permis de définitivement passer – et de penser – à autre chose. Au lieu de ressasser le passé, on se re-projete dans le futur. En gros … dans un autre voyage !!!

Au début, comme pour le premier, on se remet à rêver à un second départ tout en se disant que c’est impossible. Puis, comme pour le premier, on se dit que finalement, si, c’est encore possible. Et puis, comme pour le premier, on se dit qu’on va tout faire pour y arriver.

Pour Isabelle et moi, c’est désormais limpide : notre avenir ne pourra passer que par un nouveau départ, plus long, beaucoup plus long … Il ne peut plus en être autrement.

Le seul gros regret, c’est que ce coup-ci, ce sera probablement sans les enfants qui seront bien plus grands et qui, surtout, auront d’autres centres d’intérêts. Devoir tirer un trait définitif sur un voyage où on a la chance de voir ses enfants grandir et s’épanouir jour après jour est ce qui reste le plus dur à accepter. Charge à nous de le vivre dans notre quotidien actuel.

L’objectif est désormais établi : un nouveau et long voyage, au mieux, d’ici à 5 ans mais la date dépendra pour beaucoup des études des enfants.

Alors à bientôt pour de nouvelles lectures !!

Rester, c’est exister : mais voyager, c’est vivre.
Gustave Nadaud

PS : vous envisagez de faire prochainement un tour du monde ? Contactez-nous !!! Pour vous, cela ne peut que vous conforter dans votre choix et vous apporter des astuces. Et pour nous, vous ne pouvez pas savoir le bien que cela nous fait de pouvoir en parler !!!


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20 octobre 2014 : trois mois après

Trois mois se sont désormais écoulés depuis l’atterrissage à Orly et, malgré nous, lentement mais inexorablement, la « vie parisienne » a repris toute sa place. Une fois les retrouvailles familiales, amicales et professionnelles passées, il y a clairement un gros « coup de mou » moral. Longtemps, pour Isa et moi, le sentiment aura été : « mais qu’est-ce qu’on fait là !!! ». Mais, il aurait fallu s’y attendre car sauf à partir pour vraiment changer de vie, voyager pendant un an et revenir à son point de départ ne fait que mettre en pause la vie que l’on avait avant.

A l’inverse, les enfants sont heureux d’avoir retrouvé leurs habitudes, leurs copains, leur école et ne veulent pas entendre parler d’un nouveau départ. La réadaptation aux horaires scolaires n’a posé aucun problème et leur niveau n’a pas du tout été affecté par cette année à distance.

Du fait de notre retour pendant les vacances d’été, beaucoup de personnes l’ont comparé à leur propre retour de congés. Mais, cela n’a vraiment rien à voir. Un retour de vacances signifie généralement la reprise d’habitudes juste mises de côté. Un tour du monde aussi long vous a fait changer de vie, de rythme, de priorités. Revenir signifie non seulement de nouveau un changement de vie complet à assumer mais en plus s’assimile à un retour en arrière. Il faut repasser d’une vie quasi-idéale, libre, passionnante, à une vie plus routinière, monotone et parsemée de contraintes. Et quand bien même c’est la vie « normale », il est compliqué de reprendre la vie d’avant après avoir connu « ça ».
Mais un tel voyage doit pouvoir se refermer, il faut savoir tourner la page pour en garder le meilleur (mais bon, franchement, c’est dur !!).
Moralité, le retour se doit d’être anticipé et préparé.

Pour l’instant, faute de nouveau projet ou de nouvelle « carotte », nous semblons avoir perdu cette énergie incroyable qui, pendant une année, nous a fait vivre si intensément et réaliser des choses fantastiques. Aujourd’hui, il y a clairement un manque de peps, d’envie. Facteur aggravant, alors que nous « mourons » d’envie de revivre notre aventure en la partageant, il est quasi-impossible d’en parler même avec les très proches car il semble que ce soit une expérience impossible à comprendre si elle n’est pas vécue. La plupart du temps, nos interlocuteurs posent deux, trois questions (souvent les mêmes : quel est ton meilleur souvenir, le pays que tu as préféré ?), éventuellement, on retrace notre parcours mais rapidement, la conversation bifurque vers les petits soucis quotidiens.

Les seules fois où nous avons pu nous retrouver dans notre voyage et dans les émotions, c’est en partageant des moments avec d’autres tourdumondistes. Les histoires, le vécu, les sentiments, les envies sont alors communs et peuvent se partager. De façon évidente, une telle expérience fait rêver mais elle ne peut être comprise si elle n’est pas vécue.

Les relations avec les autres sont aussi devenues compliquées. Pendant un an, nous avons croisé des regards surpris, parlé avec des gens avides de nous connaître, de savoir d’où nous venions, ce que nous faisions là. Certains nous ont même invités chez eux et les simples « bonjour » étaient systématiquement retournés avec un grand sourire. Forcément, ce qui nous choque le plus depuis notre retour, c’est l’agressivité permanente et la tension qui règnent en région parisienne. Le moindre écart, le moindre regard, la moindre remarque peut rapidement tourner à l’insulte voire à l’agression alors que pas une fois pendant notre tour du monde, nous n’avions ressenti la moindre animosité. Il y a aussi l’indifférence et l’individualisme accentués par une certaine peur de l’autre alors qu’au cours de notre voyage, il était si simple de rencontrer et de discuter avec de parfaits inconnus.

Dans un de mes derniers billets, j’écrivais que je ne pensais pas avoir changé mais finalement, je me rends compte que j’ai terriblement changé. D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement ? Une partie de moi est définitivement restée ailleurs. Dans le désert australien ? Sur une plage de Polynésie ? Près d’une montagne Néo-Zélandaise ? Je ne sais pas, mais ce que je sais, c’est que nous ne voyons plus les choses comme avant. Les petites choses qui agaçaient tant, indiffèrent aujourd’hui. Je prends les choses avec plus de recul et je relativise bien mieux. Je sais qu’il existe une autre vie, plus simple, plus saine et je vais essayer de la retrouver dans ma vie de tous les jours.

Il y a eu récemment un reportage très intéressant sur David Beckham qui, avec des amis, s’est offert un road trip en Amazonie où il a rencontré des gens simples ayant une vie simple. Comme lui disait une de ses rencontres : « notre vie est simple mais elle est heureuse, nous n’avons que des besoins (manger, dormir, aimer) pas de désirs ». Cela a brusquement fait remonter des émotions un peu enfouies.

Il a longtemps été difficile, voire même impossible, de se plonger dans les photos sans ressentir une certaine mélancolie. A chaque fois, c’était la boule dans la gorge et limite les larmes aux yeux. Cette période est désormais passée et nous travaillons sur des albums, des vidéos voire même peut être plus tard sur un livre. Le tri des photos permet de revivre tous les moments forts et parfois oubliés. A ce titre, la mémoire est incroyable : sur certaines photos, nous sommes même capables de dire quelle chanson passait à la radio.

Sauf à gagner au loto ou a vraiment tout lâcher, il est impossible de prolonger indéfiniment une telle aventure. Il faut donc arriver à se satisfaire d’avoir pu vivre cette expérience si exceptionnelle et se projeter vers d’autres projets. Désormais, nous allons nous concentrer sur les études des enfants, sur nos parents mais aussi, et c’est incontournable, sur le prochain voyage …

 


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14 août 2014 : le bilan, enfin !!

Quelle année formidable, incroyable, inestimable, inoubliable !!! Il va nous falloir encore du temps pour digérer tout ça et surtout nous remémorer tout ce que nous avons fait.

Ci-dessous, un petit bilan qui pourra servir – j’espère – à de futurs voyageurs.

Quelques statistiques :
– 12 pays visités,
– surement plus de 120.000 kms parcourus,
– 50 vols soit plus de 110 heures passées dans les airs (plus de 4,5 jours !!),
– 91 jours de location de voiture, 5 ferrys, 3 trains,
– 88 jours en camping-car, près de 10.000 kms parcourus,
– des vélos, des scooters, des tuk-tuk, des bémos, des skytrains, des métros,
– 193 nuits d’hôtels, 62 nuits en pensions ou gîtes,
– plus de 44.000 photos, plus de 3.000 vidéos,
– au 12 août : 56.000 pages lues sur le blog, 1461 commentaires.

Nous n’avons pas compté :
– les heures passées à faire l’école,
– les heures passées à randonner,
– le nombre d’heures passées à jouer au petit dada,
– le nombre d’heures passées à Subway Surfer,
– les heures passées dans la mer,
– le nombre de fois qu’Isa a fait les valises,
– le nombre de poulets et les kilos de riz mangés,
– les heures passées dans les aéroports,
– le temps perdu aux passages de douane.

Les indispensables :
– le pèse valises,
– le bouchon à évier,
– les pinces à linge.

Au rayon pertes :
– une Nintendo 3DS et ses jeux …
– 1 porte GPS,
– 2 casquettes,
– 1 CD.

Au rayon casses :
– un appareil photo de poche,
– 3 paires de sandalettes,
– 3 paires de tongs,
– 1 rétro de camping-car,
– 4 paires de lunettes à 5 $ et 2 autres très chères,
– une paire de lunettes de vue.

Au rayon galères :
– une appendicite à Papeete,
– un vol annulé cause grève (Nouvelle Calédonie),
– une valise perdue mais retrouvée le lendemain.
Finalement, ça aurait pu être pire …

On ne va pas regretter :
– le poulet et le riz,
– les douches des campings,
– les toilettes des campings,
– les sandalettes,
– les pantalons de randonnée sans forme,
– les sandflies australiens,
– les moustiques polynésiens.

On va regretter :
A part la liste ci-dessus : TOUT !!

L’école autour du monde :
Pendant cette année, Chloé aura fait sa 4e et Yann, son CM2.
Les cours du CNED sont très bien faits, le suivi du programme est aisé même pour des non-professeurs comme nous. Le seul vrai problème fut le poids des livres : 30 kgs pour les deux !!
Avec Isa, nous nous sommes « répartis » les enfants. Chloé avec moi et Yann avec elle. Ce ne fut pas toujours facile et ce fut même la principale cause de disputes !! Pas toujours évident de mettre les enfants au travail lorsque l’on est au bord d’une plage sublime où au terme d’une journée de balade.
Petit à petit, Chloé a grignoté son indépendance et son autonomie. Tant et si bien qu’à la fin, mon rôle ne se limitait plus qu’à organiser le planning et juste vérifier que tout a été bien fait et compris. Mais les résultats ont été au rendez-vous : 16 de moyenne générale et un passage avec les félicitations !!!
Pour Yann, Isabelle a toujours été présente, âge oblige. Mais Yann a toujours mis de la bonne volonté et a été très appliqué. Lui aussi passe facilement en 6e avec les félicitations de sa maîtresse.
La communication avec le CNED est parfois difficile. Pour la partie collège, aucun problème mais pour la partie primaire, mieux vaut être patient car les réponses ont toujours pris beaucoup de temps …
Les contraintes du CNED sont parfois incompatibles avec celles d’un tour du monde : la remise des devoirs oraux à date fixe s’accorde parfois mal avec certains pays sans internet. Il faut alors prévoir et/ou s’adapter.

Budget :
Le point noir, on l’a explosé de plus de 30% !!!
La principale raison, c’est que nous avons voulu profiter de tout à fond et que nous ne nous sommes rien refusé. C’est le poste « excursion » que nous avions clairement sous-estimé. Mais, heureusement, en comptable que je suis, des réserves avaient été prévues.

Alimentation :
Trouver de quoi manger correctement, surtout avec les enfants, fut notre plus gros problème. Difficile de trouver de la bonne bouffe pour nous autres français : ras le bol du poulet/riz asiatique, des fish and chips néo-zélandais, etc.
Globalement, c’est le règne de la malbouffe partout … Finalement, mis à part les bons restos un peu chers, les meilleurs repas sont principalement ceux que nous avons pu faire nous-mêmes.

Logement :
Nous avions quasiment réservé tous les logements à l’avance et ce choix, nous ne le regrettons pas, loin de là. Cela nous a permis non seulement de bénéficier des meilleurs tarifs mais en plus, nous ne perdions pas de temps à chercher où dormir le soir.
Les logements que nous avons préférés sont sans aucun doute les pensions de famille et les gîtes. Quel plaisir de partager les repas et de lier connaissance avec de nouvelles personnes.

Activités :
Là, clairement, nous nous sommes vraiment fait plaisir. Je crois que tout ce qui était possible de faire, nous l’avons fait. Excursions, activités à sensations ou pas, … nous ne nous sommes rien refusés. Cette année devait être inoubliable, nous avons tout fait pour.

Vie de famille / Promiscuité :
Vivre 24h/24 ensemble était notre souhait mais aussi une de nos craintes. Finalement sans raison, car ce fut au final un vrai bonheur et une vraie chance. Aujourd’hui, nous nous connaissons par cœur. Tout ne fut pas toujours rose mais les prises de tête n’ont jamais duré trop longtemps. Nous avons découvert de nouvelles facettes de nos enfants alors que nous pensions les connaitre par cœur.

Les enfants autour du monde :
A notre sens, Yann a l’âge idéal pour une telle aventure (10 ans). Enthousiaste, il a été capable de tout faire, même les randonnées les plus exigeantes. Chloé (13 ans) est à un âge limite car au début de son adolescence ….
Mais que les conditions soient rudimentaires, archaïques ou plus confortables, nous avons été surpris par leur incroyable capacité d’adaptation.

Famille / contact :
Nous n’avons pas vraiment fait de destination « exotique ». Partout, il a été relativement simple de prendre et de donner des nouvelles. Skype et Facebook sont des outils remarquables. Et lorsque le wifi n’était pas assez performant ou même inexistant, le téléphone prenait le relais. Notre blog a fait le reste.

Destinations :
Nous ne regrettons aucune de nos destinations car nous avons pu parcourir les pays qui nous tenaient le plus à cœur. Nous les avons toutes aimées même si, au final, deux d’entre elles se détachent un peu plus que les autres : la Nouvelle Zélande et la Polynésie Française. C’est clairement dans un de ces deux pays que nous pourrions tenter notre chance si nous avions quelques années en moins.
Mais pouvoir parcourir l’Australie en camping-car, flâner en Gaspésie avec de merveilleuses personnes, découvrir Hawaii ou encore la Nouvelle Calédonie, … fut de grands moments de bonheur.

Rencontres :
Nous avions soif de découvrir de nouvelles cultures et de faire de nouvelles et belles rencontres. Je ne veux pas me lancer dans une liste exhaustive car j’ai peur d’en oublier mais nous avons rencontré beaucoup de personnes formidables et nous passerons les premières semaines de notre retour à les contacter. Il y a beaucoup de personnes que nous avons envie et hâte de revoir.

Linge :
Nous ne sommes pas partis avec trop de linge, les laver régulièrement était donc nécessaire. Sur toute la partie asiatique, il a été assez facile de trouver des endroits pour les faire laver à des prix défiant toute concurrence.
Pendant nos road-trips en Australie et en NZ, tous les campings disposent de lave-linges et de sèche-linges. Ensuite, on se débrouille mais la plupart du temps, Isa faisait le lavage à la main.

Le blog :
Dès le début, l’idée du blog s’est imposée. Les objectifs étaient multiples : conserver une trace, garder un lien avec nos proches et, éventuellement, partager notre aventure.
Je crois pouvoir dire que notre blog a eu du succès au-delà de nos attentes : à ce jour plus de 56.000 vues et en moyenne plus d’une centaine de visiteurs quotidiens. Grâce au blog, nous avons lié des contacts avec des gens que nous ne connaissions pas. Nous avons aussi renforcé des amitiés naissantes.
En contrepartie, s’astreindre à tenir un blog au quotidien est très fastidieux et prend beaucoup de temps, surtout quand on a envie de bien faire. J’avoue avoir eu plusieurs fois envie de lâcher un peu mais les commentaires et les encouragements reçus tout au long du voyage nous ont toujours donné la force et la motivation de continuer.
Au final, nous avons un formidable recueil de notre aventure. Et si l’envie reste telle quelle, peut-être y aura t’il un livre familial.

Si un sujet n’a pas été abordé, n’hésitez pas à écrire.


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27 juillet 2014 : J+7 après le retour

Déjà une semaine que nous sommes revenus. Cette première semaine a été consacrée à passer du temps avec nos proches, à réorganiser notre vie quotidienne mais aussi à redécouvrir le bon vin, le fromage qui pue, les pâtisseries !!!

Les trois premiers jours, occupés à tout remettre en place à la maison, sont passés très vite. Nous n’avons donc pas vraiment eu le temps de « gamberger ». Mais, depuis mercredi, ayant un peu plus de temps, le « ciboulot » se met en marche, il m’arrive alors parfois de me demander ce que je fais là et c’est quand même un peu dur …

C’est incroyable la vitesse à laquelle il est facile de reprendre les habitudes comme si rien ne s’était passé. Pareil pour notre chien, qui, malgré cette année loin de nous, a retrouvé toutes ses habitudes et est exactement comme avant.
Mais après cette année « extraordinaire », il est impossible que tout revienne « comme avant ». Face au retour vitesse grand « v » de toutes ces habitudes que nous voulions oublier, nous « luttons ». A l’inverse, les enfants semblent apprécier ce « retour en arrière ».

Nous parlons évidemment beaucoup de notre voyage. De nombreux souvenirs oubliés remontent à la surface et nous prenons conscience chaque jour un peu plus de ce que nous avons concrétisé. Aussi, au travers d’anecdotes, de petites réflexions, nous réalisons la formidable complicité qui s’est tissée entre nous. Tous ces moments passés ensemble, toutes ces petites choses qui n’appartiennent qu’à nous ont créé des liens que je pense indestructibles.

Mais il y a des manques …

Ce qui manque, ce sont ces moments de découverte mais aussi de partage que nous avons tant aimés. Durant une année, quasiment aucune journée n’était identique à une autre alors qu’ici, tout semble figé. C’est d’ailleurs cela qui frappe le plus : nous sommes partis un an en découvrant ou en faisant chaque jour quelque chose de nouveau ou de différent : des paysages, des gens, des plats, … mais ici, rien n’a changé : le journal télévisé est toujours aussi démoralisant, les gens sont toujours aussi stressés, personne ne sait plus dire « bonjour » ou même, tout simplement, faire un sourire.
Ce qui manque aussi, ce sont les liens tissés et les échanges quotidiens au travers du blog ou de facebook : l’impatience de lire les billets, les commentaires, les réactions aux photos.

Je remarque aussi que nous voyons les choses différemment. Pour ma part, c’est comme si j’étais dans une position d’observateur. Nous sommes moins « speed » et relativisons les choses avec plus de recul. J’espère que cela va durer.

Il va falloir nous trouver une « carotte », un nouveau projet car ce qui me chagrine le plus, c’est qu’il m’est difficilement envisageable de me dire qu’on pourra revivre un autre tour du monde ensemble. Non pas que je n’en ai pas envie, loin de là, mais parce que les enfants vont grandir et qu’ils doivent de nouveau se stabiliser, notamment Chloé qui a son bac dans peu d’années.
Pour l’instant, je ne vois pas quand mais si deuxième voyage il y a, ce sera forcément différent.

Les prochaines semaines vont être consacrées à la reprise du travail car après cette année d’insouciance, il faut se remettre à flot. Des montages photos et vidéos vont régulièrement venir alimenter le blog. Et à force de me l’entendre dire, peut-être vais-je aussi me mettre à l’écriture d’un livre sur notre aventure …

A bientôt !!


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Un drôle de rêve … par Marc

J’ai fait un drôle de rêve.

J’ai rêvé que je faisais un tour du monde,
que pendant un an, j’allais où je voulais, quand je voulais,
que je redécouvrais mes enfants sous un autre jour,
que je pouvais les voir grandir et s’épanouir.

J’ai rêvé que je voyais ma Chloé se transformer de chenille en magnifique chrysalide,
que je voyais mon Yann s’épanouir, gagner de l’assurance et se dépasser avec une incroyable volonté,
que je rejouais avec mon Guillaume comme il y a 15 ans et qu’il me disait encore « mais tu veux me tuer ou quooooiiiiiii ? »,
qu’Isabelle faisait de la plongée sous-marine, de l’accrobranches, des manèges à sensations et même une croisière en bateau,
que je découvrais notre belle planète sous tous ses plus beaux atours,
que je crapahutais pendant des jours dans le désert australien et que j’y dormais à la belle étoile,
que nous faisions des rencontres inoubliables,
que je prenais du plaisir à faire des cours de mathématiques et que les théorèmes de Thalès et Pythagore n’avaient plus de secrets pour moi,
que Yann partait dans des discussions interminables pendant nos randonnées,
que je faisais du vélo à Montréal.

J’ai rêvé que pendant un an, je ne connaissais qu’une saison : l’été,
que j’étais dans un bateau à me faire tremper par les chutes du Niagara,
que nous nous levions à 4h du matin pour randonner des kilomètres dans les paysages fabuleux de l’Outback australiens sous 40 degrés à l’ombre,
que je mangeais un hot dog à Central Park,
que je subissais une tempête tropicale en Nouvelle Calédonie,
que je voyais ma Chloé partir dans des discussions enflammées lorsque nous étions à table,
que je faisais du surf sur du sable,
que nous dansions sur un air folklorique australien,
que je faisais de l’hélicoptère au-dessus des volcans d’Hawaii,
que pour son CM2, Yann chantait des chansons qui resteront inoubliables.

J’ai rêvé que je me lavais à l’eau gelée dans une simple bassine au Sulawesi,
que je me faisais dévorer par des moustiques dans des paradis tropicaux,
que nous passions une journée entière à randonner au milieu de volcans encore actifs,
qu’Isa se faisait photographier au bras d’un bellâtre dès qu’elle le pouvait,
que j’observais un volcan à quelques mètres à peine,
que je voyais le plus beau pays du monde, la Nouvelle Zélande,
que j’allais voir Audrey jouer au soccer dans une petite ville du Québec,
qu’un matin, à l’aube, je verrais des dizaines de kangourous sur une plage,
que je faisais le « Superman », le manège le plus rapide du monde,
que je sautais en bungy de 136 mètres.

J’ai rêvé que je buvais une bière avec mon Guillaume sous le ciel étoilé d’Australie,
qu’avec lui, j’allais chez un coiffeur balinais improbable,
que mes enfants découvraient le sens du mot « liberté »,
que chaque jour, je faisais quelque chose de différent,
qu’Isabelle se mettait brusquement à danser comme un robot,
que j’étais nommé chef de tribu et que je dansais le haka,
que j’apprenais à faire du surf à Waikiki,
que je voyais Yann pêcher son premier poisson,
que nous faisions le tour de la Gaspésie avec des acadiens formidables,
que nous marchions dans l’eau avec des dizaines de requins autour de nous.

J’ai rêvé que nous passions des heures à jouer au « petit dada » et au jeu de l’oie,
que parfois, je ne faisais « rien » et que ça allait quand même,
que je nageais au milieu des tortues marines,
que je voyais dans la nature des animaux qu’on ne voit qu’à la télé ou dans les zoos,
que je faisais des plongées sous-marines au milieu de requins, de raies manta et de dauphins,
que dans certains pays, tous les magasins étaient ouverts le dimanche,
que j’apprenais la différence entre « chiottes » et « wc »,
que nous passions une soirée sous le ciel de Québec avec des gens formidables,
que je nageais entouré de poissons multicolores comme dans un aquarium,
que je voyais le feu d’artifice du nouvel an à Sydney.

J’ai rêvé que je loupais la marche du camping-car et m’écroulais par terre en sauvant la vaisselle,
que, du coup, Yann a pensé au pire et a eu des « guillis » dans le ventre,
que je marchais sur un glacier extraordinaire en Nouvelle Zélande,
que je passais du temps sur les plus belles plages du monde,
que des gens parfaitement inconnus en me croisant me disaient « bonjour »,
que je me faisais faire des massages balinais, thaïlandais, philippins,
que j’étais accueilli les bras ouverts par des gens qui ne me connaissaient pas et qu’ils m’invitaient à leur mariage,
que je me levais le matin avec des kangourous devant mon camping-car,
que j’avais des moments de plénitude sur un bateau du siècle dernier,
que des gens voulaient absolument me prendre en photo.

J’ai rêvé que nous n’arrêtions pas de faire des randonnées alors que les promenades en forêt me barbent,
qu’une crotte de lézard déclencherait à la fois un gros fou-rire et une vive douleur,
qu’Isabelle a oublié d’ouvrir la fenêtre avant d’essayer de regarder dehors,
que je me cognais à peu près partout,
que je faisais du « Tuk Tuk » en Thailande, du trishaw en Malaisie et du bémo aux Philippines,
que je voyais des singes avec un gros nez tout bizarre,
que je voyais des milliers de pingouins sortir de l’eau à la nuit tombante,
que je me faisais tatouer,

et tellement d’autres choses
….

J’ai rêvé que pendant un an j’ai pu regarder mes enfants vivre et grandir,
que pendant un an j’ai pu vivre et tout partager avec ma femme,
que pendant un an j’ai parcouru la planète et qu’elle m’a livré ses plus beaux secrets,
que chaque jour était différent et vécu intensément,
que pendant un an j’ai fait des rencontres formidables.

Et puis je me suis pincé et ça m’a fait mal … mais alors, je n’ai pas rêvé !!!


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Il était une fois … par Isabelle

Il était une fois un roi et une reine qui décidèrent de quitter leur royaume pour de nouvelles contrées. C’est accompagnés de leur princesse et de leur petit prince qu’ils s’envolèrent dans leurs chevaux d’aciers.

La reine était tellement heureuse de ces regards échangés, de ces personnes rencontrées et des sourires partagés qu’elle se mit en quête de voir des déserts, d’admirer de beaux couchers de soleil, de nager avec des requins et des tortues, de plonger dans un aquarium géant, de traverser des paysages somptueux, se baigner dans des eaux cristallines, de se balader dans la jungle, d’approcher des volcans, de marcher sur des glaciers et des arbres, de naviguer sur les flots, de contempler la faune et la flore, de voir des rizières, des champs de thé et de cocotiers, s’extasier devant de splendides architectures et pleins d’autres choses encore.

Ces terres sont si différentes de la sienne ! Elle adore ces populations qui vivent, parlent et cuisinent autrement. Leur seul but est celui de vivre et survivre au quotidien. La reine s’aperçoit bien vite que sa vie sur ses terres n’est faite que de contraintes et que la liberté et la simplicité ne trouvent plus leur place !

Sa belle princesse s’est épanouie et aventurière elle est devenue avec son caractère bien trempé. Son petit prince est devenu un chevalier avec une assurance grandissante et un si doux caractère. Et que dire de son roi ! Dévoué à son rôle de chef de famille, soucieux de leur vie quotidienne, ce ne fut que du bonheur. La reine ne peut être que fière d’être son épouse.

La reine rêvait de voir grandir ses enfants auprès d’elle, c’est chose faite.

Aujourd’hui, leur cheval d’acier les ramène sur leur terre et la reine regarde sa famille en se disant qu’elle est très fière d’avoir réalisé ce rêve. Le roi, la reine et ses enfants reviennent riches de couleurs et d’émotions. La reine est convaincue que ce voyage va changer leur vie et que cette expérience a été d’une richesse incroyable. Elle a conscience maintenant de ce qui existe ou n’existe pas ailleurs, de l’importance des échanges humains, de la solidarité entre peuple, de la chaleur humaine et de la beauté de notre planète .…….

Voici donc mon histoire, celle de cette année fantastique. Je referme aujourd’hui mon merveilleux livre d’aventures qui m’aura tant passionné ! Alors surtout quel que soit votre âge ou situation, n’hésitez pas une seconde, ouvrez votre propre livre …l’aventure vous attend ………….