Le Fort Téremba – Mouindou
Album du jour à voir ici : https://plus.google.com/photos/102219318331179331070/albums/5969758651700627521?authkey=CN_qwb_JsOrRLg
Pour la première excursion de la journée, nous partons visiter le fort de Téremba. C’est un fort qui est resté à l’abandon jusqu’en 1994, puis, sous l’impulsion d’une association, il a été complètement réhabilité et sert désormais de musée consacré à l’histoire des bagnes et de l’insurrection de 1878. Le travail réalisé par cette association est exemplaire car lorsqu’elle a récupéré ce fort, ce n’était que champ de ruines (cf photo).
Une exposition permanente est organisée et nous y apprendrons énormément de choses sur la colonisation de l’île et la vie dans les bagnes.
C’est à partir de 1864 que le colonisateur français a commencé à envoyer de France plusieurs milliers de bagnards. Cette main d’œuvre corvéable à merci a été utilisée pour développer les infrastructures de l’île. De nombreux bagnes ont été construits et les terres volées aux kanaks. En 1878, suite à de nombreuses injustices, des kanaks se sont révoltés. Leur insurrection, qui durera six mois, aura été réprimée dans le sang et il s’en est suivi la mise en place du régime de l’indigénat, c’est-à-dire de les parquer dans des réserves. Ce régime durera jusqu’en 1946.
Cette visite nous permet de comprendre encore un peu plus l’histoire étonnante de ce pays où deux peuples complètement différents, les kanaks et les caldoches (descendants des premiers bagnards), ont été victimes du « système » mais aussi obligés de cohabiter ensemble. Et même cet équilibre est toujours fragile à l’approche d’échéances importantes, il semble que cette « cohabitation forcée » fonde aujourd’hui le cœur de l’identité des habitants de Nouvelle Calédonie.
Après la visite du fort, nous partons direction la tribu de Sarraméa où se trouve un « trou d’eau » naturel. Cet endroit est appelé le « trou Feillet », en souvenir du gouverneur qui aimait venir s’y baigner. C’est par ailleurs ce gouverneur, venu en Calédonie en 1894, qui mit fin à la politique d’envoi de prisonniers.
Mais à peine nous nous garons que de gros nuages noirs menacent. Et à peine nous prenons le sentier qui mène au trou d’eau que la pluie commence à tomber. Un peu butés, nous poursuivons tout d’abord notre promenade et nous mettons tant bien que mal à l’abri sous un arbre. Mais la pluie fait plus que redoubler et se transforme en énorme averse … Penauds, nous retournons à la voiture trempés jusqu’aux os.
Entre temps, Chloé et Yann récupèrent un oiseau tombé de son nid. Ils passeront l’après-midi à lui confectionner un petit nid douillet et à essayer de le nourrir.
En fin de journée, Mireille nous emmène dans son 4X4 dans l’immense propriété de la famille (600 hectares !!) pour observer des cerfs qui sortent des bois à la tombée de la nuit.
Le fort, avant réhabilitation.
Le fort, après réhabilitation.
Une tribu kanak, début 1900.
La prison du fort.
La maison du commandant.
Le « trou Feillet ».
Tous aux abris !!
Voici « Radioactive ».