Les montagnes de Kauai
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Autant le dire dès le début, aujourd’hui, nous en avons pris plein les yeux et plein les jambes !!!
Après la désormais traditionnelle matinée consacrée aux cours, nous partons en début d’après-midi visiter le nord de l’île. Un premier – et unique – arrêt en cours de route nous permet d’admirer un somptueux paysage ainsi qu’un vieux phare datant de 1913 : le phare de Kilauea. Ce phare n’est plus en service mais il a été transformé en réserve naturelle pour les mouettes du coin et ça fonctionne plutôt pas mal vu le nombre de fientes qui jonchent le sol …
Nous repartons ensuite pour le bout du bout de la route nord (impossible d’aller plus loin) ce qui nous mène à Ke’e plage. Cette plage marque le début d’un trek très connu ici : le trek de Takalau. Notre objectif nous semble relativement modeste : nous souhaitons « juste » rejoindre une plage à 2 miles (environ 3,2 kms). Les panneaux nous indiquent qu’il faut compter entre une et deux heures, on se dit qu’on est en forme et que cela nous prendra peut-être un peu plus d’une heure mais surement pas plus … On regarde sans vraiment faire attention les panneaux de mise en garde, on se doute que ça va être un peu dur mais bon, la marche à pied, c’est bon pour la santé.
Eh bien, nous aurions dû prendre un peu plus de temps à lire les panneaux car ce trek est TERRIBLE !!!
Suite à une rapide lecture sur internet, nous avions quand même prévu de nous équiper de nos chaussures de marche. Et fort heureusement car le trek commence très très fort : ce n’est même pas vraiment un chemin, c’est une succession de grosses roches rondes qu’il nous faut gravir et ce, avec un pourcentage assez important. Comme il fait à peu près 33/34 degrés à l’ombre aujourd’hui, on commence rapidement à transpirer, à avoir le souffle court et les cuisses qui chauffent.
Les premières vingt minutes se passent quand même relativement bien, ça monte, on souffle, on a chaud mais la balade est belle et toute la famille en prend plein les yeux. Le problème, c’est que la montée ne s’arrête jamais avec toujours plus de gros cailloux, plus de racines, etc … bilan, au bout de 40 minutes d’efforts, Yanou, qui avait pourtant mené la marche depuis le début souhaite faire demi-tour. Isabelle serait bien allée plus loin mais décide de repartir avec lui et un problème commence à nous inquiéter : le manque d’eau. Nous avons commencé le trek avec trois petites bouteilles et elles sont déjà bien entamées. Isabelle et Yann repartent avec l’une d’entre elles.
Avec Chloé, nous continuons le trek.
A un moment, nous avons croisé une femme un peu affolée qui nous indiquait que son mari était complètement déshydraté et qu’elle partait chercher de l’eau mais elle nous demandait de nous assurer que tout allait pour le mieux quand nous le croiserons. Eh bien, ça y est, nous le croisons et il est effectivement très très faible. Bons samaritains (mais peut-être aussi inconscients), nous lui donnons une de nos bouteilles pour lui permettre de récupérer un peu (bon, à l’arrivée, cette femme, en pleine discussion avec un beau sauveteur, ne semblait plus vraiment très inquiète pour son mari !!!).
Le trek est dur mais il est sublime. Au détour de certains virages, nous pouvons admirer le joyau de l’île : la Napali Coast. Ces falaises monstrueusement belles qui plongent dans la mer (les photos parleront d’elles-mêmes).
Finalement, au bout d’environ 1h20/1h30 d’efforts, nous atteignons la plage de Hanakapi’ai.
En chemin, nous avions « croisé » un panneau indiquant le nombre de morts causés par les courants marins de cette plage et le nombre était impressionnant …. donc on se repose un peu mais on ne se baigne pas !!
Il y a heureusement un petit cours d’eau descendant de la montagne qui nous permet de nous rafraichir abondamment la tête et les bras. Par contre, par précaution, impossible d’en boire.
Le retour s’annonce difficile car l’eau nous manque, donc, on rationne le peu qu’il nous reste. Le plus dur sera la première montée : en plein soleil, interminable et comme la quasi-totalité du chemin avec un fort pourcentage sur des roches un peu traîtres. Mais, finalement, après cette première grosse difficulté, ça descendra plus que ça ne monte et, en à peine plus d’une heure, nous revenons à notre point de départ et « engloutissons » de l’eau bien fraiche !!
Avec Chloé, nous sommes fiers de l’avoir fait et fiers d’avoir su gérer cette pénurie d’eau.
Quant au promeneur déshydraté, il a aussi fini par arriver car nous ne l’avons pas retrouvé complètement desséché tel un saucisson corse en cours de route.
A l’arrivée, j’ai aussi pris le temps de lire les panneaux de mises en garde et ils étaient vraiment très clairs (voir photo) … Ensuite, baignade et récupération. Nous attendons un peu pour pouvoir admirer le coucher de soleil sur la plage et retour à l’hôtel. Le chemin du retour aura été bien silencieux …
Le phare de Kilauea.
Le paysage du nord de l’île.
Le départ du trek.
2 miles ? Rigolade !!!
Le panneau de mise en garde était pourtant très clair : 2 litres d’eau par personne. Il y est aussi indiqué qu’il y a quasiment tous les jours des cas de déshydratation ou de coups de chaleur …
Yanou sur la ligne de départ.
Le chemin : des cailloux, encore des cailloux …
Au détour d’un virage : la Napali Coast.
Ca n’en finit pas.
On approche du but.
La rivière à traverser et on y est !!! (bon, entre nous, les roches étaient glissantes et j’attendais la chute pour les photos !!).
Ouuuaaaiiisssss !! On y est. Euh, maintenant, il faut rentrer …
Bravo à Chloé qui a fait tout le trek malgré la difficulté du trek et des conditions.
Après l’effort, le réconfort sur une plage sublime.
Le coucher de soleil. Tiens mais « mékeskecédon » la silhouette à droite ??
Eh bien ,c’est Yanou avec ses boules de coco !!
Chloé et Yann dans quelques années.