Album du jour à voir ici : https://plus.google.com/photos/102219318331179331070/albums/6020677322025583905?authkey=CPnX4-njmtK8ygE
Nous quittons Mamassa ce matin et même si le trajet pour venir a été pénible, nous le referions sans aucune hésitation tellement nous avons passé de bons moments. La dernière toilette à l’eau – plus que – froide n’est plus si pénible, comme quoi on s’habitue à tout. Cela restera même un bon souvenir et aura été l’occasion de quelques bons fous rires en entendant chacun pousser des cris au contact de l’eau gelée !!!
Depuis notre arrivée au Sulawesi, nous sommes incroyablement gâtés. Depuis juillet dernier, nous avons rencontré énormément de gens chaleureux mais jamais à ce point. Cette partie du Sulawesi est encore peu visitée par des touristes et cela se voit dans la spontanéité des réactions. A chaque échange de regard, c’est quasi systématiquement des yeux qui s’ouvrent de surprise puis dans l’instant d’après un grand sourire qui illumine le visage avec un grand « hello » accompagné d’un salut de la main. Pas une seule fois, il y a eu le moindre soupçon d’animosité ou de rejet. Il n’y a pas ici la peur de l’autre mais plutôt toujours beaucoup de chaleur et une grande joie de voir le « boulé » (touriste !!!).
La plus grande joie de ces gens est de se faire prendre en photo avec nous ou de nous pincer le nez, chose que l’on fait toujours avec beaucoup de plaisir.
Topik, notre guide, est la personne idéale pour nous faire découvrir ce pays qu’il connait comme sa poche. Loin des sentiers touristiques habituels, il trouve chaque jour le moyen de nous faire découvrir et partager l’authenticité de sa culture. Je donnerais ses coordonnées sur le billet du bilan Sulawesi ou sur simple demande.
Mais revenons à notre journée d’aujourd’hui.
Il nous faut de nouveau parcourir les 80 kms qui nous séparent de Polewali mais, cette fois, nous savons à quoi nous attendre. Quelques kms après notre départ, nous faisons néanmoins une pause pour aller observer un tombeau très ancien. Il a été érigé sous la forme d’une très belle maison Toraja et trône tout en haut d’une petite colline. A l’intérieur, des troncs creusés contiennent des défunts. Il y a au moins une bonne vingtaine de troncs taillés soit en forme de bateau pour les « êtres communs », soit en forme de buffle pour les nobles.
Topik nous explique que ces cercueils ont pour la plupart plus de 300 ans. Pour éviter tout contact avec la terre (cf billet du 26), les nobles étaient généralement enterrés sur un animal sacrifié. Mais il y a 300 ans, les animaux de sacrifice, tel le buffle, n’étaient pas si courant que ça. A la place, c’est bien souvent un esclave qui était sacrifié …
Les enfants du village, attirés par notre présence, nous observent et jouent au milieu de cet endroit avec insouciance.
Et puis c’est reparti sur cette sacrée route. Nous retraversons de nombreux petits villages avec des maisons fabriquées avec uniquement une planche de bois pour tout mur. Dans ces maisons, il n’y a que le strict minimum. Les WC sont dans la forêt et la salle de bain, très sommaire et bien souvent commune, est sur le bord de la route.
Nous croisons aussi quelques motos transportant des chiens comme on transporte des poulets, certainement pour approvisionner des warung « RW », c’est-à-dire des restaurants qui proposent du chien …
Nous repasserons dans ces centaines de nids de poule, près de plusieurs falaises abruptes, d’éboulements de terrain, parfois, je l’avoue, avec un peu de crainte. Mais notre chauffeur connait la route et contourne tous les obstacles.
Une nouvelle fois, les échanges de regards sont incroyables, les « hello mister !! » chaleureux, les paysages sublimes et la route finalement pas si pénible que ça quand il ne pleut pas !!!
En fin d’après-midi, nous retrouvons Polewali, sa chaleur moite et …. un peu de Wifi !! Nous passerons les deux heures suivantes à reprendre des nouvelles et à poster quelques billets.
Les « casseurs » de pierre.
Si ces camions passent, tout le monde passe.
Le tombeau où repose de très anciens défunts.
Ce sont des cercueils. Les bufles, symboles du chef, sont pour les nobles.
C’est toujours un spectacle pour les enfants du village de voir des « longs » nez.
Un des nombreux éboulements de terrain. Du boulot pour la « Raif ».
Une plante carnivore endémique du pays.
Dégustation d’ananas local. Le jeune homme aurait bien épousé Chloé …
Un supporter. L’équipe de France a la cote ici et particulièrement Ribery et Nasri …
Les maisons des montagnes, quelques planches de bois.
Et la salle de bain commune.
Un warung RW …
Superbe paysage.
Encore du boulot pourla RAIF.
Une maison typique Bugis.
Les petits restos du bord de mer de Polewali.